samedi 9 janvier 2010

Des soldats américains partagent leur prise de conscience

Message de paix :



Des soldats américains partagent leur prise de conscience

"Et j’ai tout fait pour être fier de mon service mais tout ce que je ressentais c’était de la honte. Le racisme ne pouvait plus masquer la réalité de cette occupation : c’étaient des gens, c’étaient des êtres humains.
J’ai depuis été envahi de culpabilité chaque fois que je voyais un vieillard, comme celui qui ne pouvait marcher, que nous avions emballé sur une civière, en demandant à la police irakienne de l’évacuer.
Quand je vois une mère avec son enfant, comme celle criant hystériquement qu’on était pires que Saddam alors que nous l’expulsions de sa maison.
De la culpabilité quand je vois une jeune fille, comme celle dont j’ai agrippé le bras pour la traîner dans la rue.
On nous a dit que nous combattions des terroristes.
Le vrai terroriste c’était moi et le vrai terrorisme était cette occupation.
Le racisme à l’armée a depuis longtemps été un outil important, pour justifier la destruction et l’occupation d’un autre pays. Il est utilisé depuis longtemps pour justifier la mort, la subjugation et la torture d’autres personnes.
Le racisme est une arme vitale utilisée par ce gouvernement.
C’est une arme plus redoutable qu’un fusil, un tank, un bombardier ou un bateau de guerre.
C’est plus destructif qu’un obus d’artillerie, une roquette, ou un missile Tomawak.
Bien que ces armes soient créées par l’Etat et lui appartiennent, elles sont inoffensives à moins qu’il n’y ait de gens prêts à les utiliser.
Ceux qui nous envoient en guerre ne tirent pas sur la gâchette. Ils ne doivent pas faire la guerre, ils doivent juste la vendre. Ils ont besoin d’un public prêt à envoyer des soldats. Des soldats qui acceptent de tuer et d’être tués sans se poser de questions. Ils peuvent dépenser des millions sur une seule bombe, mais cette bombe ne devient une arme que s’il y a des militaires prêts à suivre des ordres pour l’utiliser. Ils peuvent envoyer n’importe quel soldat n’importe où sur terre.
Mais il n’y aura de guerre que s’il y a des soldats prêts à combattre.
Et la classe dirigeante, les milliardaires, qui tirent profit de la souffrance humaine, ne s’intéressent qu’à développer leur propre patrimoine et à contrôler l’économie mondiale.
Ils savent que leur pouvoir réside dans leur capacité à convaincre que la guerre, l’oppression et l’exploitation sont dans notre intérêt.
Ils savent que leur richesse dépend de leur capacité à convaincre la population à mourir pour contrôler le marché d’un autre pays.
Et pour nous convaincre de tuer et de mourir, de leur capacité à faire croire que nous sommes d’une certaine façon, supérieurs.
Les soldats, les marines ou les pilotes n’ont rien à gagner de cette occupation.
La grande majorité des gens qui vivent aux E.-U. n’ont rien à gagner de cette occupation.
Non seulement nous n’avons rien à gagner, mais nous en souffrons aussi beaucoup.
Nous perdons des amis et donnons nos vies.
Nos familles voient des cercueils, emballés dans des drapeaux, être portés en terre.
Des millions de gens dans ce pays sans soins de santé, sans travail, sans accès aux études, voient le gouvernement sacrifier 450 millions de dollars par jour pour cette occupation.
De pauvres travailleurs de ce pays sont envoyés tuer de pauvres travailleurs dans un autre pays, tout en enrichissant de riches investisseurs.
Sans racisme, les soldats réaliseraient qu’ils ont plus en commun avec les Irakiens qu’avec les milliardaires qui nous envoient en guerre… Qu’ils ont plus en commun avec les Irakiens qu’avec les milliardaires qui nous envoient en guerre.
J’ai expulsé des familles de chez elles en Irak juste pour retrouver des familles jetées à la rue chez nous, à cause de cette crise économique tragique et inutile.
Nous devons nous réveiller et réaliser que notre réel ennemi n’est pas un quelconque pays distant, ne sont pas des gens dont nous ne connaissons pas les noms, ou que nous ne comprenons pas.
L’ennemi, ce sont des gens que nous connaissons bien et que nous pouvons identifier.
L’ennemi est un système qui fait la guerre quand c’est profitable.
L’ennemi est la CEO qui se débarrasse de mon job si c’est profitable.
Ce sont les assurances qui suppriment nos soins de santé si c’est profitable.
Ce sont les banques qui nous retirent nos maisons si c’est profitable.
Nos ennemis ne sont pas à 8000km d’ici. Ils sont ici chez nous.
En nous organisant avec nos concitoyens, nous pouvons arrêter cette guerre, arrêter ce gouvernement, et nous pouvons créer un monde meilleur."

… «Si la tyrannie et l’oppression viennent en ce pays, ce sera sous le déguisement d’une guerre contre un pays ennemi… La perte de Liberté chez nous sera mise à charge de dangers, réels ou imaginaires, de l’étranger. »
James Madison (4ème président des Etats-Unis d'Amérique, 1751-1836).

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