dimanche 29 novembre 2009

Sarközy attaque marine le Pen et défend frédéric Mitterrand


Sarkozy défend Frédéric Mitterrand

"Fréréric Mittérrand qui est mon ami!! (nous l'avions compris ndlr)... Et je suis fier qu'il soit dans notre gouvernement."

"une polémique qui n'aurait pas dû voir le jour... La dignité, sa compte!"

Voici les paroles de notre président de la république. Cela se passe de tous commentaires, je laisse place à la méditation des Français.

L'affaire Mittérrand :
La dénonciation. =>(Version longue ICI)
paroles antécédentes.
Défense sur TF1.
Marine le Pen réaction de sa défense médiatique.
Lettre à Freddy : les orphelins de Pattaya, l'affaire en Thaïlande.

Non, non, vous ne rêvez pas...

mercredi 25 novembre 2009

Francis Lalanne

"La culture est une valeur sûre qui ne laisse pas de place aux impostures" In mémoriam (Paris-Belgrade)

Décidément, les artistes sont bien décevants. Francis l'âne est inquiétant. Poète "youpee-tralala les ptis oiseaux", mais quand il s'agit démocratiquement de discuter de ses talents, le dictateur en herbe "écologiste" vocifère son mécontentement , prêt à casser la gueule de ces contradicteurs. Effroyable ce Francis quand il s'y met!


Aller, un peu de musique maintenant, plus que jamais d'actualité : "Quand j'entends le mot culture" de In Mémoriam, de l'album Paris-Belgrade :
Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Dany Boon Chevalier de la légion d'honneur

Connaissez-vous Daniel Hamidou? Pardon, Dany Boon? Souvenez vous, l'incarnation du courage et du comique français rassemblés en une personne!
Non, sérieusement, qu'est-ce que cet abruti fait ici? Nouveau sketch tragi-comique mettant en scène le président-nain? Non, décoration de la célèbre légion d'honneur pour ce sioniste dont la carrière minable s'est résumé à son apogée pitoyable qu'était le lamentable film décevant: "Bienvenue chez les Ch'tis".
Il suffit de trois blagues à deux balles pour être décoré de la légion d'honneur, symbole de l'exemple français. Voila le héros moderne, un bouffon changeant de nom parce que "Daniel Hamidou" est trop exotique pour être à la télé. Il faut de l'Américain (ou de l'israélien).

A quand la légion d'honneur à Dieudonné M'bala M'bala? D'abords, avant le lécher les bourses remplies de la pieuvre, il faudra qu'il change son nom pour enlever la négritude. Pourtant, lui mériterait bien la décoration autant pour son audace que pour son comique, et que pour son courage. Lui et bien d'autres d'ailleurs.

Prochaine déco BHL, Finkielcrotte, lorie, le gagnant de secret story? Qui sais? La culture poubelle à l'instar de Babylon va tomber de par sa décadence. A force de nous prendre toujours pour des cons analphabètes de l'humour pipi-caca, et tourner la culture, la politique et l'honneur en dérision pour l'orgueil des élites, Babel tombera.

Regardez ce triste spectacle de Sarközy et sa joyeuse désinvolture méprisante face au peuple Français. En exemple, haine des travailleurs et des catholiques (2:30 ; 3:05), puis à vous de découvrir à 6:55 l'offense faites à la famille et l'attitude spéciale "caméras" qu'il découvre vers la 7ème minute...
Ce stupide lilliputien démagogue crache son venin sur les valeurs qu'il déteste. Il dédaigne le peuple et flatte les "élites" auto-proclamés...

dimanche 22 novembre 2009

Alain Soral sur l'euthanasie

Sur tout les sujets, Alain Soral ne se laisse pas berner par la pieuvre gouvernementale.
Toujours à contre-courant de la culture de mort libérale et progressivement dominante selon les projets du grand capitalisme, Soral dénonce l'euthanasie, combat évidement faussement progressif :


Dailymotion - Alain Soral - Euthanasie -

Petite note sur Chantal Sébire :
Comme la bave d'un limace, le visage déformée de Chantal Sébire s'était répandue dans tout les médias. Mère de trois enfants, elle profitait de ces derniers instants pour militer pour le droit à mourir dans la dignité. Non contente d'étaler son immondice tête partout, la voila qui refuse le suicide pour "mourir dans la dignité"? A qui incombe le droit de mourir si ce n'est à elle seule (ou à Dieu) Non, elle veut entraîner d'autres dans sa mort, et la cousine d'E.T. finit par se tuer elle-même.
Qu'en pense le virtuose des mots Marc-Edouard Nabe? : le ridicule tue.
Qu'en pense le libre penseur ? euthanasie.

faut-il tuer les vieillars après avoir tuer les enfants? D'étape en étape où nous dirigeons-nous?


"Le passé n'éclairant plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres" - Tocqueville

lundi 9 novembre 2009

La nouvelle religion : apple

Cliquer sur la photo :

Voici le fruit pourrit du matérialisme consumériste.
Vous avez parlé du nombre de suicides jamais atteint dans Babylon-France?
C'est étonnant!

Ce fétichisme hédoniste est l'accomplissement de l'Homme mercantile du XXIème siècle.

Triste existence de ce pauvre être dont le jour le plus beau de sa vie est celui où il peut s'acheter un poduit apple le premier.

Sommes-nous réduit à cela? Ô Dieu Apple, donne-nous la liberté d'être asservi de toi et de nous donner la chance que nos désirs soient immédiatement réalisés pour jouir dans un carcan, paisible parce que drogué.

Le sens de la vie n'est pas forcément religieuse, soit. Mais devant un tel résultat affligeant de la théocrature intégriste athée imposée depuis ces temps "progressifs", je vous exhorte de retrouver au moins une mystique, une gnose, un sens transcendant, qui vous arrêtera de vous faire survivre, pour enfin vous faire Vivre.

Vivre pour bouffer, chier, dormir et consommer... Triste destin de l'Occident jadis Chrétien. Morts-vivants plus morts que vivants, les Hommes n'ont de goûts que le plaisir et mettent le bonheur de côté, ne le recherchant même plus.

dimanche 8 novembre 2009

Être Juif en Iran

En France, le message colporté par les médias et les élites est claire : Ahmadinejad est un affreux antisémite. Un islamiste nazi. Il représente l'axe du Mal qu'il faut combattre en s'alliant avec les Etats-Unis. Selon encore la France, l'Iran vit dans une dictature et les Juifs (tous sioniste alors car l'antisionisme n'appartient qu'aux nostalgiques du national-socialisme), vivent un calvaire comparable aux persécutions allemandes.

Interrogeons maintenant, directement, un Juif Iranien.
(regarder tout le reportage, car le plus important se situe vers les 4minutes jusqu'à la fin) :

samedi 7 novembre 2009

Johan Livernette

Voici une vidéo pour présenter un peu Johan Livernette, écrivain indépendant :

Entretien d'Egalité et Réconciliation.

Rencontre avec Johan Livernette


Dissident du nouvel ordre mondial, il a tenu une conférence à Marseille sur les idéologies sionistes et les moyens de sortir de l'esclavage où nous fonçons joyeusement. Avec clairvoyance et courage, il nous parle du métissage, du matraquage idéologique via les médias de masse, de l'unformisation généralisée, et du massacre de la religion opposée au nombrilisme hédoniste de la société de consommation qui est la nôtre. "Face à l'idéologie dominante" :

Partie 1 : conférence


Johan Livernette - Face à l'idéologie dominante
envoyé par ERTV

Partie 2 : questions et débats


Johan Livernette - Face à l'idéologie dominante - Partie 2
envoyé par ERTV


Note de les différentes interventions dites :

En tant que chrétien catholique, le but de ce combat est le bonheur de chacun, du bien commun. (la séparation faite pas l'agnostique Johan Livernette de la perversion avec la dignité humaine n'aura pas pu être plus chrétienne). Pour acceder à ce bonheur, il faut au plus se libérer des carcans démocratorial qui régissent notre vie, et celle de demain.
De plus, la liberté au sens philosophique et religieux traditionelle, (et non celle qui répond aux désirs charnelles, à la perversion), est lié à la Vérité, et elle appartient à l'Homme qui désir s'en approcher. Mais c'est à Dieu (ou à personne selon les non-croyants) de posséder le droit d'intervenir dans notre chemin de la Vérité et de la Liberté.

Je m'explique ; ne pas traduire cela à une quelconque théocratie, car la séparation du spirituel et du temporel permet tout d'abord la liberté de ne pas croire, et, pour les croyants, permet les idées qui parle en leur nom seul, (en cohérence avec le message Biblique bien sûr, cf Mt 16, 21-27), et une foi renforcée car n'étant pas attachée aux erreurs temporelles.
Non, simplement, ceux qui tirent les ficelles de notre monde, qu'ils soient explicites ou non, n'ont aucune légitimité à le faire, et vont à l'encontre de la Liberté. Les francs-maçons ou la délicate et si douce dictature sioniste sont ne sont pas des chimères où le combat serait à l'instar d'un Don Quichotte effréné. Ce sont des réalités politiques dangereuses et déjà mis en place. Ce ne sont bien sur pas les seules idéologies meurtières (qui en elle rassemble beaucoup d'autres tel le métissage, l'avortement, le capitalisme, ...), il y en a d'autres, et c'est en quoi le P.A.S. s'est trop"spécialisé".

C'est pourquoi, il faut une révolution. Non à la communiste qui se fait dans le sang, (ce qui serait en dichotomie TOTALE avec ma foi), mais, comme le fait remarquer quelqu'un sur la vidéo, métaphysique. En effet, seul un retour aux valeurs qui transcendent l'Homme peut restituer sa Liberté. Mais, et c'est la ou j'embrasse le travail d'Egalité et Réconciliation, rien ne se fera dans la haine. On ne doit tendre qu'a une réconciliation entre tous, et, dans la paix, s'opposer au nouvel ordre mondial.

Johan Livernette parle d'élites corrompus et satanique. Oui, et satan vient du grec diabolos, celui qui divise. Le pouvoir en place utilise sans se cacher la formule de Machiavel, diviser pour mieux régner. Ainsi, malgrés les divergences d'opinions de chacun, il est necessaire en effet, comme le propose un intervenant, de rassembler les dissidents au nouvel ordre mondial, de Kémi Séba à Alain Soral, en passant la Le Libre Penseur ou Pierre Hillard.

Voici une analyse peut-être un peu trop religieuse, mais qui, je crois, est tout à fait adaptable pour toute personne qui se soucis de sa Liberté, et de celle des autres.

mardi 3 novembre 2009

Marc-édouard Nabe sur Dieudonné

Encore un étonnant discours du réactionnaire provocateur juste Marc Edourd Nabe le 25 février 2004, dans "J'enfonce le clou".
Il n'a pas fini de nous étonner, enfin un écrivain digne de ce nom à la suite de Céline :

ENFIN un comique pas drôle ! Un comique qui prend son métier tellement au sérieux qu’il revendique le droit de rire de tout, c’est-à-dire d’Israël… Car allons à l’essentiel : la question « Peut-on rire de tout ? » ne se poserait pas si ce « tout » n’était pas Israël. Je soupçonne même cette question d’avoir été inventée pour qu’on évite de demander sans arrêt « Peut-on rire d’Israël ? », ce qui finirait par être gênant. Les humoristes qui rigolent de tout sauf d’Israël savent très bien qu’ils ne rigolent de rien. Ils tournent autour du tabou comme des Indiens autour d’un totem.

Seul parmi les chefs peaux-rouges, Dieudonné a déterré la hache de guerre ! Lui, le métis pince-sans-rire, le glacial barbu ironico-illuminé, qui était bien parti pourtant pour jouer à jamais le rôle du gros Nègre marrant aux côtés du petit Juif teigneux dans des sketches labellisés « antiracistes », se retrouve soudain métamorphosé en vilain monsieur tout blanc, tout blond, les yeux clairs, parlant allemand et faisant le salut nazi en pleine France de 2004 !

Dieudonné s’est expliqué calmement. Il a dit qu’il attaquait seulement Sharon et surtout le soutien d’Israël à l’Afrique du Sud, qu’en tant qu’athée chevronné il se sentait le droit de bro­carder les rabbins comme les curés ou les imams, qu’il n’avait rien contre les Juifs mais trouvait répréhensible la politique de la droite israélienne et critiquables ceux qui la défendent icicomme là-bas. Peine perdue. Babillage de grillé. Remplissage d’un trou à jamais vide. C’est fait, c’est bon, c’est déchiré. Pas de points de suture pour réparer le mal. Dieudonné, après tant d’autres, et avant bien d’autres encore, aura été vert-de-grisé par ceux qui ont toujours le bon droit avec eux, les gentils méchants, les vigilants lyncheurs. Pour Dieudonné, le Ku Klux Klan existe encore.
L’affaire a tourbillonné si haut qu’on a vraiment cru qu’il méritait la corde. Pour avoir fait quoi ? Un sketch chez Marc-Olivier Fogiel en hommage à son ami Jamel Debbouze. Dieu-donné, méconnaissable, sous une cagoule de nationaliste corse et un treillis militaire de Tchétchène, la voix transformée, lisait un tract censé ironiquement mettre en garde la France contre le dangereux perturbateur maghrébin Debbouze. Son person­nage portait aussi un chapeau de rabbin et des papillotes. Il représentait un intégriste israélien qui voyait dans la présence de Jamel sur le plateau de télévision « un acte antisémite » (sic !), un terroriste menaçant qui disait s’être récemment converti au fondamentalisme sioniste et qui finissait par encourager les jeunes gens dans les cités à « rejoindre l’axe du Bien, l’axe américano-sioniste ». Textuel. Je dis textuel car ce sketch, peu l’ont vu, tout le monde en a parlé et personne n’en a lu le texte. Le texte du sketch !

Sur le coup, Jamel et les autres invités et même Fogiel et sa cointervieweuse étaient écroulés de rire comme si, de toute façon, ça ne pouvait pas ne pas être drôle puisque c’était signé par un humoriste. Heureusement, le sketch n’était pas drôle, il était juste fait pour foutre la merde et pour imaginer ce qu’un colon israélien totalement fanatique pourrait lancer comme discours belliqueux sur les plateaux de télévision si on l’invi­tait.

L’hallucination fut si collective que tous les journalistes-moutons ont certifié qu’à la fin Dieudonné avait prononcé un « Heil Israël ! » ou un « Israël heil ! » qu’un revisionnage attentif de l’émission par les esprits les plus mal tournés ne permet pas d’entendre. Pourquoi pas « Heil-sra-Heil ! » tant qu’ils y sont ? C’est toujours la même histoire, il y a de quoi devenir une victime ! Des éléments « sulfureux » jetés en vrac sur la table suffisent à accuser le comique de tous les crimes. En faisant un peu n’importe quoi, Dieudonné a touché juste.

L’expression « américano-sioniste » jugée comme une provocation infâme (alors que c’est un terme qui dans tous les pays moyen-orientaux, y compris Israël, est courant), est devenue un concept politique que les spécialistes bien rangés se font une joie d’analyser. Ceux qui disent que l’antisémi­tisme et l’antisionisme c’est pareil n’arrivent pas à prouver que le sémitisme et le sionisme sont différents. Il y a encore plus de Juifs sionistes que d'antisionistes antisémites.

L'ausweis pour être bien accueilli dans les médias, c'est de dire d'abord que le sketch de Dieudonné était raté. C'est comme à la douane. A une époque, c'était “Je suis contre le Front national”, Aujourd'hui, c'est “Le sketch de Dieudonné ne m'a pas fait rire”. Bientôt, tout comique qui fait un sketch “pas drôle” sera immédiatement ostracisé. Il y a d'ailleurs un lien entre le fait de ne plus faire rire, alors qu'on est censé être payé par la société pour ça, et être accusé d'antisémitisme. C'est pourtant le sketch le plus réussi depuis très longtemps dans le domaine de l'humour en France, justement parce qu'il n'était pas drôle. Il y en a marre de cette obligation à se marrer. La culture du rire, c'est comme la culture du résultat. Merde à l'humour ! Le rire, c'est ringard. C'est le devoir d'un comique aujourd'hui de ne plus faire rire du tout : un one man show tragique qui n'arracherait pas un sourire : voilà l'avenir !

Dieudonné est un pionnier. On en était venu à dire que par l’humour on pouvait tout faire passer, que c’était le moyen idéal pour exprimer les pensées les plus profondes, les plus vraies métaphysiquement comme politiquement. Grâce à l’affaire Dieudonné, les manipulateurs de l’humour ont tombé le masque. Ils disent maintenant que l’humour doit être avant tout une arme au service du combat contre l’antisémitisme. À la limite, faire rire c’est d’abord lutter pour Israël. Ça c’est de l’humour, de l’humour juif bien sûr, le plus drôle de tous !

Les moins virulents contre Dieudonné l’ont seulement accusé d’attiser l’antisémitisme alors qu’aujourd’hui la seule chose qui attise l’antisémitisme, c’est d’accuser tout le monde et n’importe qui d’antisémitisme.

On en a eu encore une preuve magnifique dans le genre boomerang avec l’affaire Chouraqui. Le très mauvais cinéaste Elle Chouraqui, tellement gentil avec sa tignasse de clown poivre et miel, a été pistonné par France 2 pour faire un reportage aussi mou que lui à Montreuil afin de dénoncer bien sûr l’antisémitisme des collégiens arabes qui importent sournoisement le conflit israélo-palestinien en France… Comme si le Proche-Orient, ça ne se situait pas aussi en France !

Chouraqui est allé se promener en pleurnichant dans sa banlieue soi-disant de naissance pour montrer du doigt les vilains gosses musulmans qui osent s’exprimer au sujet de leurs « frères » juifs. Il n’y a quasiment que lui qu’on voit non flouté à l’image. Toutes les têtes dans le brouillard, comme si les enfants étaient des criminels, et les passants aussi, et tout le monde. Sous couvert de dédramatiser un conflit banlieusard en France, il attaque aussi Mohamed Latrèche (qu’il dit être soutenu par la Syrie) et la chaîne du Hezbollah libanais Al-Manar. La bêtise et la laideur du propos sont telles que les ministres et le maire de Montreuil lui-même prennent la mouche, la mouche antisémite bien sûr puisqu’ils ont osé remettre en cause l’« objectivité » du reportage diffusé par les deux connasses d’Envoyé spécial. L’agneau Chouraqui se transforme alors en loup intentant des procès en diffamation ! Chouraqui se retrouve accusé, à juste titre, lui qui partait comme accusateur. C’est tellement ridicule que même Fogiel lui met ses petits points sur le i. Dieudonné a beau dire qu’il se torche avec tous les dra­peaux, pas seulement l’israélien, et qu’il trouve un peu gros que Bernard-Henri Lévy et ses valets appellent au boycott de son spectacle, rien n’y a fait. La presse continue à répéter qu’il a dit « Heil Israël ! », et la télé lui reste fermée. Un comité anti-Dieudonné s’est même constitué. Il y a un projet de spectacle contre lui avec tous ses ex-collègues humoristes prêts à sérieusement le démolir (avec « humour »). C’est son tour. En France, il faut régulièrement un symbole de l’antisé­mitisme. En 2004, il est tout trouvé. Ça monte jusqu’à l’an­nulation de son spectacle à l’Olympia, la direction du music-hall ne voulant pas assurer sa sécurité. Pendant des semaines, les menaces ont plu boulevard des Capucines pour faire savoir au directeur de l’Olympia que sa salle pourrait « exploser »… Des anonymes (suivez leurs regards) ont même promis d’ouvrir en deux les ouvreuses si le spectacle de Dieudonné avait lieu.

À combien ils s’y sont mis les « Juifs à fleur de peau », comme les appelle gentiment Alain Finkielkraut, pour envoyer deux cents à trois cents fax par jour et cent cin­quante coups de téléphone à l’Olympia jusqu’à intimider son directeur afin qu’il annule le spectacle de Dieudo ? Il n’y a pas de fumée sans casser des oeufs. Une telle non-fainéantise force l’admiration. En voilà des bosseurs ! Au moins, ils y croient. Ah ! ce ne sont pas les « Beurs » qui seraient capables de ça pour leur cause. Les Noirs pareil. Je vois mal une équipe de Sénégalais ou de Camerounais se mettre au boulot pour empêcher le premier music-hall de France de pro­grammer Michel Lebb dans son nouveau show « Le singe descend d’une Noire ».

Le 20 février, Dieudonné reste dehors, à la porte de l’Olympia, avec trois mille personnes dans la rue le soutenant comme dans un meeting. Dans la foule des supporters qui acclament le comique boycotté, Finkielkraut voit les antira­cistes pogromistes de demain ! Et en Dieudonné, un stratège de l’autovictimisation ! Chanson connue… Dès qu’on vous attaque et que vous vous défendez, on vous accuse de bien aimer les positions de victimes et c’est ceux qui vous attaquent qui s’autoproclament dans l’instant boucs émissaires. « Arrêtez de faire de moi un bouc émissaire ! » dit le bourreau une fois qu’il a tranché la tête à sa victime.

Après avoir décroché la veille la dernière page de Libéra­tion, Dieudonné se tape la Une le lendemain ! Doublé unique ! Comme quoi, l’antisémitisme est aussi payant pour celui qui en est accusé que pour ceux qui portent l’accusation. « Le pyromane martyr » titre Libé, ce qui ne veut rien dire car un pyromane en principe regarde de loin le feu qu’il a allumé. Il ne se jette pas dans ses flammes.

Têtu comme un Breton, le Camerounais Dieudonné aggrave son cas. Dans les rares endroits où il peut encore s'exprimer, il en rajoute sur les Juifs négriers, banquiers du show-biz, marchands d'armes pour le terroriste Sharon. Il a beau dire qu'il brocarde aussi les islamistes et qu'il est contre le voile, valoriser la douleur ancestrale des Noirs esclavagisés et dénoncer la politique colonisatricz des Israéliens; il a beau s'indigner que Patrick Bruel ou Arthur donnent de l'argent à Tsahal, prôner un humanisme laïque et libertaire, résumer l'histoire de l'Afrique en trois mots (esclavage, colonisation, sida); se revendiquer Vert et se présenter partout comme un anticlérical (il a même essayé de se faire débaptiser), tout ça n'en fait pas un révolté acceptable… Il reste bien grillé. Au barbecue, Dieudonné ! A moins que la grande famille du show-business passe l'éponge un jour pour une raison ou pour une autre, je le vois mal être réintégré de sitôt.

Même ses défenseurs pinaillent. Ils se lancent dans des explications foireuses, non pas pour dédouaner leur ami, mais pour se dédouaner eux. Ils finassent sur l’impossibilité de traiter de « nazi » un colon de Cisjordanie et essaient de démontrer que Dieudonné est plus « con » qu’antisémite. Les plus lucides constatent qu’il y a deux accusations aujourd’hui dans la société française, et pas seulement française, qui vous condamnent à une mort médiatique (et donc sociale) certaine, c’est d’être pédophile et antisémite, une sorte de monstre hybride. Entre Dutroux et Dieudonné, qui gagne la palme du tricard universel ? Dutroux ?… C’est à voir ! Pédophile, ça s’exprime par des faits, c’est donc plus facile à démontrer qu’antisémite qui se traduit surtout par des mots : voilà pourquoi c’est l’accusation suprême, improuvable, impalpable, insaisissable par excellence…

Il y a des gens dont le boulot est de dénicher toute critique d’Israël et de l’extraire comme une dent pourrie des grandes gueules qui ont osé l’ouvrir, et de la brandir pleine de sang en hurlant à l’antisémitisme. Les boucs émissaires de l’antisé­mitisme sont les nouvelles chèvres de monsieur Seguin. Au début, elles sont éprises de liberté d’expression, et puis bien sûr elles se font bouffer par le grand méchant loup. Ils ont tellement peur que Dieudonné devienne l’idole de la banlieue. Mais c’est fait. Comme Ben Laden, d'ailleurs, dont le charisme n'avait pas échappé au Noir jadis marrant. Ces jeunes, qu'on traite toute la journée de victimes manipulées par d'obscurs imams aux prêches tendancieux, sont en vérité les seules consciences politiques du pays. Seuls les voyous réactifs qui vivent la politiquesur le terrain ont le droit de parler aujourd'hui. Même s'ils s'expriment par des insultes, par des clichés. Tout est bon face à l'énorme et amorphe bien-pensance qui pousse le vice aujourd'hui jusqu'à se faire passer pour “subversive” !

Les anti-Dieudonné se plaignent qu'un nouvel antisémitisme apparaîtrait. Pour l'analyser, ils ne font que reprendre les clichés de la lutte vieillotte contre l'antisémitisme vieillot. Ils sont si désarmés qu'ils ressortent de la naphtaline des arguments des années 30 tout en affirmant que tout a changé ! Les donneurs de leçons de morale mettent tout sur le dos du conflit israélo-palestinien qui aurait rajeuni l'antisémitisme, mais ni dans celui-là, ni dans le fameux conflit, ils n'ont quelque chose de nouveau à dire. Le ras-le-bol du 11 septembre exprimé de main de maître, ils l'occultent. A force de le brandir et de l'agiter comme un talisman de l'apocalypse faisant plein de fumée, on ne le voit plus bien.

Sans que la télévision ait jugé bon de rediffuser le sketch pour que tout le monde se fasse une idée, au fil des commen­taires, le personnage de Dieudonné est devenu un Juif en général, armé jusqu’aux dents, hurlant sa haine des Palesti­niens en général et finissant par dire « Heil Hitler ! » en claquant les talons avant de faire le salut nazi. A la fois, les dénonciateurs en rajoutent et d’un autre côté, ils appellent ça un « dérapage ». L’aura-t-on assez vu « déraper » Dieudonné ! Skieur ratant tous ses slaloms et qui va se foutre la tête la pre­mière dans tous les sapins alors qu’on attendait de lui qu’il glisse éternellement de virage en virage, élégant sur la pou­dreuse immaculée. On en demande beaucoup à un comique, je trouve, jusqu’à le menacer de mort. On lui répète : n’est pas Coluche qui veut. Mais au même âge que Dieudonné, Coluche était en train de jouer les abbés Pierre, et avait cessé depuis longtemps d’être subversif. Tout le monde le savait… On le lui reprochait à l’époque : « Clown vendu ! Socialo ex­anar ! Dégonflé de la présidence ! Restaurateur du mal au coeur ! » De loin, Dieudonné lui donne une leçon d’humour et de politique. Si Coluche est un saint aujourd’hui c’est bien parce que de son vivant il n’a pas touché à une certaine vérité qui aurait fait de lui un martyr.

Si certains pensent que tout Juif est responsable de la politique israélienne, c'est bien la faute des intellectuels “universalistes” qui, jamais, ne se prononcent médiatiquement contre Sharon. Personne parmi les plus paranos ne pourrait continuer à reporter sur les Juifs français la responsabilité de l'ignominie sharonienne si un seul Finkielkraut, Bruckner, ou Adler venait publiquement de temps en temps mettre un peu d'eau dans son vin. On ne leur demande pas de la transformer en vin, ils en seraient bien incapables, mais juste d'y mettre un peu d'eau, une goutte tous les six mois ! A ça ils se refusent. Qu'ils ne s'étonnent pas ensuite de provoquer des réactions. On dirait qu'ils veulent absolument fabriquer des “antisémites de gauche” à la José Bové et Dieudonné.Voir de l’antisémitisme partout pour mieux défendre le sionisme, c’est la nouvelle trouvaille des anciens philosophes gauchistes reconvertis dans l’extrême-droitisme de l’homme.

Ce qui prouve bien qu’on ne peut rien dire sur Israël ! Dieudonné a été immédiatement traité d’antisémite alors qu’il a fait un sketch strictement antisioniste sans aucune allusion raciale, ni même religieuse. La violente propagande consen­suelle n’arrête pas de faire croire qu’on peut très bien être anti­sioniste sans être jugé automatiquement comme un antisémite, mais l’affaire Dieudonné prouve, encore une fois, le contraire. S’il y a bien quelqu’un qu’on pouvait tout à loisir taxer d’anti­sionisme c’est Dieudonné dans son sketch. Et pourtant, on a dit que son personnage était une caricature raciste ! En quoi un colon de la bande de Gaza, cagoulé, en treillis, qui vante l’axe américano-sioniste contre la défense de la Palestine peut-il être assimilé à un Juif en général ? Que les pro-israéliens arrêtent donc de mentir et crachent franchement leurs senti­ments : toute personne qui critique ou caricature le sionisme sera mécaniquement traitée d’antisémite, un point c’est tout, qu’on se le dise.

En littérature, un écrivain n’a pas le droit de s’occuper de politique, même d’une façon littéraire, ça devient forcément de la littérature « ratée », il doit rester « désengagé ». Dans le même ordre d’idée, un comique doit faire rire aux larmes et aux éclats, sans jamais parler des problèmes de son époque, ou alors comme un chansonnier, sinon il sort de l’humour et devient un pyromane, un martyr, un pompier en feu, que sais-je encore comme autres conneries !… Pourtant, c’est le devoir aujourd’hui d’un écrivain de ne plus écrire de la littérature telle que les amateurs de littérature en exigent, comme c’est celui d’un comique de ne plus faire rire avec l’humour au second degré et la dérision qui rassure les amateurs de rigolade et leur évite de penser un peu à ce qui se passe autour d’eux.

Dans cette société où seuls les comiques et quelques spor­tifs ont la parole, j’ai entendu dire que le problème avec Dieudonné, c’est qu’on ne savait pas quand il plaisantait et quand il ne plaisantait pas. Ah, bon ? C’est pourtant facile : il ne plaisante jamais, surtout quand il veut faire rire ! Lui reprocher ça, c’est une autre façon de lui intimer l’ordre de ne pas dire ce qu’il pense, sauf par le « biais » de l’humour où là, tout est permis puisqu’on peut douter, grâce à l’ironie, que l’humoriste dise ce qu’il pense ! Les pires flouteurs hypocrites de leurs sales petites pensées sont les premiers à exiger que Dieudonné soit « clair » : ou il déconne dans ses sketches, ou il se tait en dehors. L’oncle-tomisation de l’humour c’est ça. « Arrête de gesticuler quand tu ne danses pas, nègro ! »

« Je vois l’avenir de l’humour dans une certaine forme de terrorisme », dixit Dieudo. Ce n’est pas son ex-collègue qui dirait ça ! Élie Semoun se prend pour un chanteur de bossa-nova alors que c’est l’un des pousseurs de chansonnette qui chante le plus faux au monde, au point qu’il faille lui rajouter une chanteuse professionnelle pour redresser jusqu’à un sem­blant de justesse sa petite voix de châtré prétentieux. Car il en faut de la prétention pour susurrer de telles bluettes pseudo-brésiliennes, pompées et mal pompées sur tout ce qui s’est déjà fait à Rio de Janeiro depuis cinquante ans. Grotesque Élie qui se prend beaucoup plus au sérieux que Dieudonné en se proclamant avec fausse modestie « chanteur de charme », et si pointilleux sur la question of course. Le crooner contre l’an­tisémite, voilà leur nouveau duo. À hurler de rire. Le rossignol aphone s’est même fendu d’une lettre dans Libération où il fait la leçon à son ancien bouffon. Dieudonné a envoyé sa mère pour répondre (dans une autre lettre ouverte) au chan­tonneur sentimental ; elle lui a bien rivé son clou d’hypocrite en dédouanant son fils métis, comme toute mère bretonne qui se respecte sait le faire. Parfait remontage de bretelles. A l’an­tisémitisme, la maman du monstre oppose le judéo-centrisme aussi dévastateur. Ah ! Mme M’Bala M’Bala a bien dû lui retourner le coeur, au stakhanoviste des petites annonces !

A raciste, raciste et demi. Que je sache, Dieudonné ne s'est pas blanchi la peau, alors qu'Elie s'est épilé les sourcils : sans doute se trouvait-il un peu trop méditerranéen… Ah ! Le délit d'auto-faciès, c'est le jardin secret des non-racistes. Halte à l'anti sourcilisme !

Oui, Dieudonné est borderline comme a dit Fogiel avant de danser un slow tout contre le vilain Noir, et après son sketch pas drôle. On dirait qu’il est soudain le seul borderline de l’histoire de l’humour ! Sommés de donner leur avis (négatif) sur le dérapage dieudonnesque, les professionnels du rire deviennent soudain très graves quand on leur rediffuse, à titre d’exemples, les sketches des grands anciens du borderline. Coluche, Desproges, Bedos n’arrachent plus un sourire aux nouveaux profs de morale qui sont censés connaître mieux que personne les limites du rire. Ils se forcent à ne pas se marrer pour ne pas avoir l’air de couvrir l’infâme Dieudonné ! Est-ce que ça ne les fait plus rire aujourd’hui ou est-ce qu’ils ont honte d’avoir ri hier ? La vérité, c’est qu’il ne faut plus rire aujourd’hui de ce qui faisait rire hier. La célèbre formule de Desproges s’allonge de semaine en semaine : « On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, n’importe quand, n’importe comment, n’importe où, n’importe pourquoi… » Que Dieudonné se console… À Dostoïevski aussi on a interdit de se produire en spectacle. Au moment où son affaire éclate, le troisième tome de la correspondance du grand Russe qui vient de sortir est immédiatement dénoncé par la presse littéraire comme « antisémite ». Oui ! Un recueil précieux de lettres du père des Frères Karamazov boycotté par les libraires… Personne n’est à l’abri ! Neuf cents pages du plus grand écri­vain de tous les temps passent à l’as à cause de quelques lignes sur les Juifs écrites en 1877 à Saint-Pétersbourg ! On ne rêve pas, c’est le début du siècle.